BUIX
Les vestiges d’une grande villa romaine comportant des éléments médiévaux ont été repérés par Auguste Quiquerez au XIXe siècle et fouillés en 1993.
Le nom de la localité apparaît pour la première fois au XIIe siècle, dans l’acte de confirmation des biens de l’église collégiale de St-Ursanne donné par le pape Innocent II (1139). L’orthographe du nom varie au fil des premiers siècles : Bus, Bons, Bosco, Buches, Boiez, Bois, Boys, Boiz, Boix ou Buoix. Le village tire son nom des buissons de buis qui croissaient naturellement en abondance sur son territoire.
En 1157, l’église appartenait à l’abbaye de Baume-les-Messieurs et était très ancienne. Une famille noble est mentionnée dès 1170. Les couvents ou abbayes de Bellelay, Grandgourt, Lucelle et le chapitre de St-Ursanne y possédaient d’importantes propriétés, et les comtes de la Roche y avaient un fief. Lucelle et St-Ursanne y avaient également des colonges. Le rôle de celles-ci date du 18 mai 1392 et le plaid se tenait le premier dimanche de février, de mai et d’octobre.
Buix fut cédé en 1386 aux comtes de Montbéliard, comme la plupart des villages d’Ajoie, mais revint à l’évêque de Bâle en 1461. Buix faisait alors partie de la mairie de Bure. Le territoire de l’ancienne commune comprend également un hameau, le Mairâ.
Pendant les troubles de 1730 à 1740, le curé de Buix, Pierre-Louis Plumey, de Grandfontaine, se mit avec les révoltés d’Ajoie et favorisa même la fuite de l’un des chefs, Jean-Georges Bruat. Il fut déchu de ses fonctions. La commune fit partie du département français du Mont-Terrible puis de celui du Haut-Rhin entre 1792 et 1815 avant d’être rattachée au canton de Berne.
Les habitants sont surnommés les Gravalons, ce qui signifie frelon en patois.
Population (y compris Le Mairâ):
1764 : 288
1770 : 207
1818 : 296
1850 : 453
1900 : 561
1910 : 549
1920 : 554
2000 : 456
2006 : 464
2008 : 458
2022 : 402
COURTEMAÎCHE
On a trouvé à Courtemaîche des traces d’occupation du Néolithique final et du début de l’âge du fer dans la grotte préhistorique de la Bâme.
Le nom de la localité apparaît en 866 sous le nom de Curtem Metiam, dans des actes attribuant sa propriété aux bénédictins de Moutier-Grandval. Son orthographe évoluant ensuite en Cordomasge en 1139, Cordomache en 1178, Cordemaische en 1187, Curdemache en 1353 et Courdemaiche en 1373. Le chapitre de St-Ursanne, Bellelay et l’évêché de Bâle y possédaient également d’importantes propriétés. Comme Buix, Courtemaîche fut acquis par Etienne, comte de Montbéliard en 1386 puis revendu à l’évêque de Bâle, Jean de Venningen, en 1461.
Les habitants sont surnommés les Poûe-Sèyè ou Pousseyais, comme ceux de Porrentruy, ce qui signifie sangliers, les Tape-Têtche, ce qui veut dire tape-poches c’est-à-dire voleurs, ou encore les z-Èroïnés, les éreintés.
Population (y compris Grandgourt):
1764 : 282
1818 : 326
1900 : 680
1910 : 779
1920 : 679
1950 : 745
1980 : 600
2000 : 633
2006 : 647
2008 : 618
2022 : 607
MONTIGNEZ
On y a trouvé des vestiges d’édifices romains. Le nom de la localité apparaît en 731 comme Montaniaco, puis Mont Teigné en 1170, latinisé en Mundiniacum en 1187, puis Montaigny en 1346. L’abbaye de Bellelay et le prieuré de Grandgourt y possédaient d’importants domaines. Des contestations s’élevèrent entre l’abbaye et les habitants, qui furent réglées par un arbitrage en 1439. Montignez ne devint une paroisse qu’en 1802.
Ses habitants sont surnommés les Coûè d’Anyé, soit les queues d’agneau, les Queues de Râteau, les Chats Noyés ou encore les Djouedjïn, soit les Georgins, c’est-à-dire les benêts.
Population :
1764 : 240
1818 : 245
1850 : 357
1870 : 407
1900 : 318
1920 : 323
1950 : 356
2000 : 249
2006 : 245
2008 : 241
2022 : 199
Grandgourt est un hameau un peu en amont du point de rencontre des trois anciennes communes, partagé entre Courtemaîche et Montignez, non loin du début de Buix. Le nom provient d’un gouffre, ou gourd, formé par l’Allaine à cet endroit. et apparaît pour la première fois en 1181, orthographié Grantgour. On trouve ensuite les formes [de] Grandigurgite en 1208, Grantgours en 1251, Grandis gurgitis en 1256 et enfin Grangort en 1279.
Les nouvelles armoiries reprennent l'essentiel des armoiries de chaque village : les 3 cœurs de Montignez, le buisson de buis de Buix et l'aigle de Courtemaîche.
Leur blasonnement est : d'or à la bande de gueules chargée de trois cœurs d'or accompagnée en chef d'une aigle de gueules et en pointe d'un buis au naturel.
SOURCES
- Ancien site web de la commune.
- Dictionnaire historique et biographique de la Suisse. - Neuchâtel, 1921-1934.
- Dictionnaire historique de la Suisse, divers articles de Dominique Prongué.
- Fehlmann, Paul. - Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages. - Genève : Julien, cop. 1990. - ISBN : 2-88412-000-9.
- Wikipédia